Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Réussir son DCP

10 janvier 2013

Réussir son DCP. Aujourd'hui, il est possible de

Réussir son DCP.                                           

Aujourd'hui, il est possible de fabriquer un film numérique et de le projeter dans une salle de cinéma a un coût bien inférieur à celui des films sur pellicules 16mm ou 35mm. La ou les bobines de films sont remplacées par le DCP ou Digital Cinema Package.

Qu'est-ce qu'un DCP ?

Comme son nom en anglais l'indique, il s'agit d'un "paquet" ou dossier informatique contenant divers fichiers informatiques qui constituent les données innérantes à une oeuvre audiovisuelle numérique. En un mot, le film.

Pour que n'importe quel film puisse être projeté dans n'importe quelle salle de cinéma numérique à travers le monde, une structure a été créée (par les sept principaux studios américains) le DCI ou Digital Cinema Initiatives pour standardiser et normer le cinéma numérique.

   "En France, la loi n°2010-1149 du 30 septembre 2010 relative à l'équipement cinéma numérique des salles de cinéma fait référence aux normes internationales ISO concernant la projection cinéma numérique (Normes ISO 26428, 26429, 26430, 26431, 264325). Cette norme reprend les niveaux d'exigences demandés par le DCI (Digital cinema initiatives, créé par les majors américaines pour poser des normes en matière de cinéma numérique). Les spécifications retenues par ces standards sont extrêmement précises et vont de la colorimétrie à la luminance des images en s'intéressant également au « taux de lumière parasite résiduelle » et à la sécurisation. La norme française AFNOR NF S27-100 élaborée par la CST en 2005 a été publiée en juillet 2006. Les normes ISO ont été publiées en 2008 et 2009, puis mis à jour en 2012."

 

Pourquoi faire un DCP ?

L'unique but de la fabrication d'un DCP est la projection et éventuellement l'exploitation d'un contenu numérique, un film, dans une salle de cinéma équipée.

Attention : On peut aussi montrer un film à partir d'un projecteur vidéo numérique (sous forme de fichiers informatiques, de Bluray ou de DVD. Mais les deux types de projection sont bien distinctes. La projection vidéo est moins puissante en termes de distance maximum, de définition, de luminosité et de profondeur colorimétrique, soit 8bits contre 10bits pour le cinéma digital (16 777 216 couleurs possibles en vidéo et 1 073 741 824 couleurs possibles au cinéma).  En résumé, les supports sont différents et les normes requises sont très différentes. 

Le DCP s'adresse aux cinéastes qui souhaitent concourir pour les festivals, montrer leur travail à des professionnels et créer l'évènement dans le lieu sacré que représente la salle obscure de cinéma.

 

Comment se préparer pour la finalité que représente le DCP ?

Le cinéaste et son équipe peuvent préparer en amont des procédures techniques pour un rendu optimal de haute qualité.

Le tournage : il est possible aujourd'hui d'utiliser des caméras numériques très performantes qui capturent des images en 10bits ou 12bits et à des tailles allant du 4K, 2K, jusqu'au format HD.

  • Le 4K se décompose en 2 formats : Flat 3996x2160 pixels ou Scope 4096x1716 pixels. Il est possible de fabriquer un DCP en 4K, mais le nombre de cinémas disposant d'un projecteur 4K est très restreint actuellement en France (moins d'une dizaine de salles à Paris). Un downsizing ou descente sera indispensable si le film est projeté dans une salle standard.
  • Le 2K est le standard du cinéma numérique, il se décompose en 2 formats : Flat 1998x1080 pixels ou Scope 2048x858 pixels.
  • Le HD ou Haute Définition 1920x1080 pixels. Il est possible de le "gonfler" en 2K si on a prévu un format plus large que le 1.85 ou de le laisser tel quel avec des bords noirs (invisibles en projection).

Le montage, les trucages et la post-production : dans la mesure du possible, il est souhaitable de réussir son export vers les logiciels idoines et de conserver l'entièreté de la qualité des images capturées. De nombreux films sont altérés dès ces étapes et il est, dès lors, pratiquement impossible de récupérer de la qualité avec les outils du marché*. Pour un rendu optimal, il est conseillé de travailler dès le départ en images entières comme le Tiff 16bits par exemple. Cela nécessite beaucoup de place mémoire et peut ralentir les opérations, mais si vous "torturez" vos images avec de multiples effets pour des choix esthétiques, vous les dégraderez forcément. Les Tiff 16 bits résisteront mieux et c'est le codage qui remplacera prochainement le JPEG2000 pour le cinéma...

La prise de son et le travail audio : le cinéma digital permet la prise en charge de 6 pistes mono, afin de spatialiser l'environnement sonore des films pour faire de la salle une sorte d'auditorium. La plupart des caméras modernes enregistrent le son en stéréo à partir d'un microphone intégré ou permettent le branchement de microphones externes (sur une perche par exemple). Il est, de plus, possible de faire des prises de son additionnelles avec d'autres instruments enregistreurs, tels des ambiances sonores propres ou des éléments non synchrones qui viendront enrichir votre son. Toutes ces sources pourront être travaillées, amalgamées et équilibrées pour créer un environnement sonore venant de toutes les directions (voir les fichiers SONS). 

 

Quels sont les éléments constituant un DCP et quel est le travail de normalisation ?

  • Des fichiers IMAGES (Avi, ProRes, Mov, Tiff, Wma, Mpeg, etc.) compressé ou non compressé. Ces fichiers seront convertis dans l'espace couleur XYZ, puis encodés en JPEG2000 au format 2K (2048 pixels x 1080 pixels). Application d'une LUT ou LookUp Table si nécessaire.
  • Des fichiers SONS (Aif, Wav, Mp3, etc.) compressé ou non compressé. Ces fichiers seront encodés en Wav et "mapper" ou répartis, le cas échéant, en 6 voies distinctes (écran, écran gauche, écran droite, côté gauche, côté droit et basses fréquences).
  • Des fichiers SOUS-TITRES (Text, Srt, etc.) en option. 
  • Un encryptage de sécurisation en option. 
  • Intégration des données sous la forme de DCP.

Ce travail de normalisation est indispensable, les opérations nécessitent du temps homme et du temps machine pour leur mise en oeuvre.

Image-sRGB-0000

 Quels sont les principaux problèmes rencontrés avec les DCP ?

On entend souvent des cinéastes se plaindre de la qualité de leur DCP. Le film, une fois projeté dans la salle de cinéma, parait trop clair ou trop foncé, les couleurs ont virés et ne correspondent plus à ce que le cinéaste voyait sur son écran d'ordinateur et même sur un moniteur d'étalonnage. Aussi grave, le son est trop fort et grésille ou il est trop faible, sa spatialisation est médiocre. Pire, le son peut être décalé par rapport aux images, ainsi que les sous-titres, etc. 

Image-REC709-0000Ces problèmes sont liés au fait que le cinéma n'est pas la vidéo. Les normes sont différentes comme vu plus haut, et de nombreux cinéastes débutants se sont concentrés sur l'aspect artistique de leur projet sans s'occuper des questions purement techniques imposées par l'industrie cinématographique. Autrefois, il était impossible d'échapper aux laboratoires photo-chimiques et aux auditoriums professionnels pour finaliser un film. Mais aujourd'hui, avec un ordinateur, quelques logiciels et beaucoup d'envie, on peut presque tout faire à la maison... À condition de respecter des procédures très strictes tout au long du processus de la post-production.

Image-DCI-P3-0000Exemple : votre film devra être étalonné différemment suivant le média de diffusion : Web, téléphonie mobile, télévision ou cinéma. Or, en général, on étalonne son film pour le mettre immédiatement sur Internet ou sur un support DVD que l'on regarde chez soi avec ses amis. La télévision et le cinéma sont un peu plus exigeants.

Si le fabricant de DCP doit intervenir sur votre film pour que le résultat soit tout à fait conforme à votre attente, il vous en coutera beaucoup plus cher que  prévu.

                                                                                            Crédit photo ProXima. Voir la vidéo

 

 Y a-t-il une solution pour un DCP pas cher ?

Oui. Si le fabricant de DCP doit juste intégrer vos fichiers de données sans autre intervention que l'encodage, alors vous paierez le prix minimum.

Pour cela, conformez-vous aux points suivants :

  • étalonnez directement vos images dans l'espace DCI, ou reprenez votre étalonnage initiale pour en créer un autre spécialement pour le cinéma. La plupart des moniteurs d'étalonnage ont un mode de visualisation DCI ou DCI-P3. Renseignez-vous sur le format d'image préféré de ceux qui feront le DCP.
  • Vérifiez que vos 6 pistes son mono sont bien d'égales longueurs, le gros du son au centre (derrière l'écran). En général, par rapport au niveau sonore que l'on a sur son ordinateur, il faut moins 6db. Ces pistes devront obligatoirement commencées à la première image du film (noir et mire compris) et finir avec la dernière image. Ces fichiers seront fournis en .Wav
  • Vérifiez que vos sous-titres commence exactement à la première image (noir et mire compris). Ces fichiers seront fournis en .Srt                                                                                     

                                    Exemple montage

Pour être sûr de réussir vos DCP, le mieux est de s'adresser à des professionnels.

Nexyad Visual Effects

* La société Nexyad réalise des étalonnages, des traitements complexes d'images (débruitage numérique, dégrainage, grainage, colour grading, amélioration du piqué et de la netteté, ...), et accompagne votre projet jusqu'au DCP. Ses DCP sont de grande qualité visuelle et sonore, pour des tarifs très abordables.

contact : oliebe@free.fr

Publicité
Publicité
Réussir son DCP
Publicité
Archives
Publicité